Sitôt mis, sitôt taché. Aussi sûr que un et un font deux. Une sorte de variante de la loi de Murphy, la fameuse "loi de l'emmerdement maximum". Certains aiment parler de l'histoire de la tartine qui atterrit toujours côté beurré, eh bien je rajouterai : "sur mon pantalon".

D'ailleurs c'est valable aussi pour les éclaboussures d'huile en touillant un peu trop énergiquement une vinaigrette, la bolognaise en mélangeant la sauce avec les spaghettis, du yaourt en loupant ma bouche avec la cuillère... Les exemples sont tous différents et surtout infinis.

** Grumpf **

Le truc zarb c'est qu'il s'agit toujours du même pantalon. Pourtant je ne le mets qu'à certaines périodes de l'année vu que c'est un 7/8 coupe fuselée, majoritairement en stretch/coton pour être précise.

Un fute des beaux jours quoi.

Au moins je lui épargne le fromage à raclette en ébullition, les copeaux de chocolat écrasés sur le bas des fesses (quoique), le beurre à l'ail persillé d'un gastéropode sauteur, et cetera, et cetera.

Ah, j'ai oublié de parler de sa couleur à mon fute. Très importante la couleur.

En l'occurrence, il est taupe. Le vrai beau taupe hein parce que je sais que c'est un ton qui porte à polémique, personne n'étant d'accord sur la nuance exacte qu'il représente. Normal pour un mélange de marron et de gris. Du coup ça dépend si pour le mélange en question il y a un peu plus de marron ou carrément plus de gris. Enfin bref. Le mien c'est fifty-fifty.

Tout ça pour dire que des taches foncées, ça se remarque tout de suite dessus. Surtout quand elles sont en plein milieu des cuisses...

Je me souviens avoir taché ce pantalon dès notre toute première sortie ensemble.

Ca a scellé son destin à tout jamais.

Et quand tu cradouilles ainsi une fringue neuve alors que tu ne l'as encore jamais lavée, tu la flingues direct une fois sur deux.

Le truc à pas faire, mais que tu fais quand même, frotter ladite tache avec un mouchoir en papier et un peu d'eau. Résultat, une belle auréole d'un ton un peu plus clair, car en frictionnant comme un malade tu as ôté le surplus de couleur (bousillé, dommage). OU ! Petites particules de papier du plus bel effet (MAIS récupérable).

Mon fute a survécu à cette épreuve du feu (enfin, là, de l'eau) et il est toujours aussi impeccable - sauf quand il est taché du coup. Donc finalement nickel environ 25% de son existence. Mais je veux dire par là qu'il tient le choc avec panache. En s'accrochant à sa classe naturelle du taupe, il reste numéro 1 de mon dressing printemps/été...

Je te parle de mon super pantalon mais je suis sûre que toi aussi tu as une fringue à tache. Tout le monde a une fringue à tache. Obligé.

Par exemple, quand j'étais petite, mon père revenait régulièrement le soir avec une cravate agrémentée de coloris autres que celui initial. Tu pouvais carrément y lire le menu de son déjeuner d'affaire. Toute une catégorie d'accessoire était touchée pour le coup, pas seulement UNE cravate.

Cela dit, après réflexion, je me demande si ce n'était pas plutôt une tactique machiavélique pour se débarrasser de ces cadeaux moches qu'on lui offrait à chaque Fête des pères...

Parce que pas souvenance d'avoir revu certaines d'entre elles en fait.

Le fute à tache

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